La montagne qui le forme est composée de trois volcans éteints qui sont le Shira, en son ouest et à 3962 m, le Mawenzi, plus à l’est à 5149 m et le Kibo qui affiche le point le plus haut soit le pic Uhuru.
Le cratère du Kibo fait 2,4 km de large. Le Kilimandjaro est le point culminant de l’Afrique, recouvert de neige en altitude, même si les précipitations ont actuellement tendance à diminuer. Il est le symbole de cette Afrique de l’Est en général et de la Tanzanie en particulier. Une région qui entend bien se différencier de ses plus proches voisins, grâce à sa physionomie géographique. Mais aussi dotée d’une quantité de parcs nationaux déployés sur ses flancs et à ses pieds, dans les plaines et la savane environnante. De nombreuses légendes à son propos entretiennent les veillées au coin du feu de brousse. Son nom en swahili signifie la montagne blanche et il est classifié comme l’un des 7 sommets les plus importants.
Proche de la frontière du Kenya, il couvre une superficie de 388.500 hectares. On le rejoint depuis la ville de Moshi qui constitue le point de départ idéal pour toutes les expéditions qui entrainent aventuriers, explorateurs et randonneurs sur les sentiers jusqu’à son sommet. Ce qui fait toute la différence ici, par rapport à n’importe quelle autre montagne à gravir, c’est la proximité des réserves animales et de la flore et la faune qui s’épanouit tout au long de la progression. Il est formé de nombreux glaciers dont le plus connu est le glacier Furtwängler. Sa taille ne cesse de diminuer au fil des ans. Cette calotte a perdu plus de 82 % de sa surface en même pas 100 ans. Il y a fort à parier qu’elle disparaisse définitivement durant les prochaines décennies.
La civilisation Masaï s’est développée ici bien avant notre ère par le biais des éleveurs qui venaient faire paître leurs troupeaux sur ses versants. Mais elle ne s’est sédentarisée qu’au milieu du XVIe siècle, repoussant les autres tribus vers le nord. Diogène et Prométhée citent déjà une montagne blanche en plein cœur de l’Afrique qui semble vraisemblablement être le Kilimandjaro, ce sera ensuite les marchands arabes, et les explorateurs qui la garderont en ligne de mire pour s’orienter dans la région. Plus tard un missionnaire allemand, Johannes Rebmann en signalera officiellement la présence en 1849 lorsqu’il rentre en Angleterre, alors qu’il a déjà procédé à deux expéditions, intrigué par la présence de neige sur ce continent si chaud. Des neiges éternelles dont l’existence sera confirmée par Kraft, malgré le scepticisme ambiant d’alors. Le Kilimandjaro devient une attraction. Géographes de toutes nationalités se pressent pour venir admirer cette montagne africaine si atypique. Les premières ascensions ont lieu et ne cesseront plus.
Le site devient un emblème du tourisme africain.
Pour le protéger, ce n’est qu’à partir de 1973 que des infrastructures seront mises en place, l’érigeant en parc National, et l’inscrivant au Patrimoine de l’UNESCO.
Désormais, ce sont plus de 20.000 personnes qui grimpent ou se promènent sur ses flancs, admirant une nature généreuse et diversifiée. Un lieu unique et préservé en Afrique.